Longtemps les fans de blockbusters hollywoodiens furent rois. Le Zack Snyder’s Justice League est ainsi un exemple rêvé de service après-vente : on n’est pas content du jouet qu’on nous a vendu (la version de Joss Whedon de 2017) ; on demande à être remboursé et qu’on le remplace par le produit initialement promis (la pompe funèbre de Snyder). Avec cette campagne bien organisée de fidèles matraquée sur les réseaux sociaux, on est bien loin du temps où, pour sauver la série Jericho de l’annulation, les aficionados envoyèrent vingt tonnes de cacahuètes à la chaîne CBS en guise de message. Et qui dit réseaux sociaux dit aussi trolls : parmi ceux qui quémandaient un Justice League redux, certains se mire à menacer de mort tout sceptique, journaliste ou cadre cravaté de la Warner, refusant de valider ou financer LA vision de Snyder qui serait digne de l’Evangile.
Fans toxiques
Les super-héros étant une mythologie bien américaine, rien d’étonnant à ce qu’ils aient leurs gardiens du temple, qui peuvent être aussi extrémistes et pinailleurs que n’importe quel fondamentaliste religieux – systématiquement au service d’une interprétation masculine blanche du canon. Et cela s’étend à toute la pop culture : que l’on se souvienne de