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Billet

Hulk Hogan, un proto-Trump en slip jaune

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Plus qu’un soutien du président américain, le catcheur-star, mort le 24 juillet, était un compagnon de route grotesque et viriliste qui a préchauffé l’Amérique pour le grand barnum actuel.
Hulk Hogan pendant un meeting de campagne de Donald Trump au Madison Square Garden le 27 octobre 2024. (Evan Vucci/AP)
publié le 27 juillet 2025 à 12h36

C’était son double avec une moustache en forme de fer à cheval. Le 24 juillet 2025, Donald Trump rend hommage au catcheur Hulk Hogan, mort d’une crise cardiaque à 71 ans. «Nous avons perdu un grand ami aujourd’hui, écrit-il sur son réseau social Truth. Maga du début à la fin.» Et peut-être même avant lui.

En quarante ans, le catcheur Hulk Hogan a brouillé les frontières entre les genres – le sport, le cinéma, la télévision – entre le réel et la fiction, triché et menti sur son usage des stéroïdes, surfé sur les scandales sans que rien ne l’arrête vraiment, devenant une créature d’argent, de virilisme et de divertissement, un personnage qui pouvait surgir d’un flipper, d’une boîte de céréales ou d’un écran – surtout d’un écran – pour vous hurler au visage son patriotisme bourrin, un contenu dont il ne restait plus grand-chose d’humain et dont la vie et la carrière ont préparé l’Amérique au cirque des années Trump.

Deux facettes d’un même personnage

Les deux hommes apparaissent ensemble