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«Hundreds of Beavers» de Mike Cheslik, castors en barres

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Pour son premier film, le cinéaste signe un cartoon en chair, en os et en peluche fait de gags contagieux sans jamais être épuisant.
«Hundreds of Beavers» (2022) de Mike Cheslik. ( Mike Cheslik/Charybde Distribution)
publié le 2 novembre 2024 à 11h30

Au XIXe siècle, dans l’Ouest américain, Jean Kayak, producteur de cidre, se retrouve dans la débine après que son exploitation a été ravagée par les flammes à la suite d’une attaque de castors. Laissé pour mort, il se voit contraint de lutter pour sa survie. Après avoir affronté les intempéries, la nature hostile et tenté, en vain, de se nourrir, il finit par se confronter aux responsables de sa déroute : les castors, des tas de castors, des centaines et des centaines de castors.

Peu de chances que vous confondiez Hundreds of Beavers avec Jeremiah Johnson : dès les premières images, le premier film de Mike Cheslik annonce la couleur. On n’est pas ici dans la comédie, mais la sarabande effrénée, la confusion psychiatrique, l’avalanche ininterrompue de gags ribouldingues, avec pour modèles assumés les dessins animés de Tex Avery et les films de Buster Keaton. On tombe dans des trous, prend feu, se fait transpercer par tout un tas d’objets contondants et poursuit des animaux tous joués par des types vêtus de costumes grotesques. Le tout en noir et blanc, sans dialogues et dans un mélange de prises de vues réelles et de séquences animées primitives qui donne à l’ensemble un côté bricolo-anarchique qui s’avère très vite excessivement contagieux – on ne se souvenait pas avoir ri aussi bêtement et aussi souvent à des gags aussi navrants.

Pourtant, à un moment, le doute : Hundreds of Beavers dure près de deux heures – ça peut être follement drôle de voir des chien