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Libération
Critique

«Hunger Games : la Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur», le début de la faim

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Préquel de la saga qui fit un nom à Jennifer Lawrence, cousu de fil blanc, le film ne transcende pas sa fonction de tremplin pour l’ascension de son actrice Rachel Zegler.
Coriolanus Snow, servi par un Tom Blyth (impeccable) et Lucy Gray Baird (Rachel Zegler, encore plus impeccable). (Murray Close/Lionsgate/Murray Close/Lionsgate)
publié le 14 novembre 2023 à 17h24

Forte de la juteuse visibilité mainstream apportée par les adaptations à l’écran entre 2012 et 2015 de sa saga dystopique Hunger Games, la romancière américaine Suzanne Collins s’est fendu en 2020 d’un nouveau chapitre, le situant soixante-quatre ans avant la saga originelle. Trois années auront suffi pour que la version filmée de la Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur arrive sur nos écrans, alors même que le souvenir de Katniss en rebelle toutes flèches tendues de son arc demeure dans nos esprits, cette figure guerrière ayant boosté à un niveau mondial la carrière de l’actrice américaine Jennifer Lawrence.

Ces Hunger Games («Jeux de la faim»), entre une espèce de Battle Royal et Star Academy de la violence terminale, tournent autour d’une idée de punition immonde : un gouvernement riche-totalitaire décidant d’inventer, pour tenir son peuple loin de toute envie de révolution, un événement de téléréalité national au cours duquel des mineurs (âgés de 12 à 18 ans), choisis dans différents «districts» plus pauvres et asservis, se trouvent forcés à se battre entre eux dans une arène aux pièges sophistiqués, jusqu’à ce que mort s’ensuive et qu’il n’en reste plus qu’un.

Rythme inégal

L’antépisode nous invite à découvrir la jeunesse de Coriolanus Snow – maxi méchant à tignasse blanche des précédents films – ici servi par un Tom Blyth (impeccable) alors qu’il devient le mentor de l’une des «participantes» tout en tombant sous son charme, Lucy Gray Baird (Rac