James Foley, le réalisateur de deux des films de la trilogie Cinquante Nuances de Grey, est mort à l’âge de 71 ans, a annoncé jeudi 8 mai son agent. Le cinéaste est mort «paisiblement dans son sommeil en début de semaine» à son domicile de Los Angeles, après une «lutte de plusieurs années» contre un cancer du cerveau, relate l’agent.

James Foley est également connu pour avoir réalisé 12 épisodes de House of Cards - le thriller mettant en scène Kevin Spacey et l’un des premiers succès de Netflix -, ainsi que des épisodes de séries telles que Twin Peaks, Billions et Hannibal.

Le réalisateur, né le 28 décembre 1953 à Brooklyn d’une mère au foyer et d’un père avocat, s’est également occupé de trois clips musicaux de Madonna dans les années 80 : Papa Don’t Preach, Live to Tell et True Blue, avant de collaborer de nouveau avec la chanteuse pour le film Who’s That Girl, dans lequel Madonna joue le rôle d’une femme accusée à tort du meurtre de son petit ami.

Le cinéaste a lancé sa carrière dans les années 80 en réalisant son premier film, Reckless, un drame racontant une histoire d’amour entre un joueur de football américain rebelle et motard (Aidan Quinn) et une pom-pom girl (Daryl Hannah). Il se fait véritablement un nom dans l’industrie du cinéma quelques années plus tard avec la sortie de Glengarry Glen Ross, une adaptation de la pièce de David Mamet, lauréate du prix Pulitzer, qui raconte l’histoire de vendeurs immobiliers qui tentent de joindre les deux bouts dans un contexte économique difficile. Le film, sorti en 1992, a une distribution prestigieuse incluant Al Pacino, Jack Lemmon, Alec Baldwin, Ed Harris, Alan Arkin et Kevin Spacey.

James Foley signe ensuite Obsession mortelle (1996) avec Mark Wahlberg et Reese Witherspoon, l’Héritage de la haine (1996), avec Chris O’Donnell et Gene Hackman ou encore Dangereuse Séduction (2007), avec Bruce Willis et Halle Berry.

Dans une interview accordée au Hollywood Reporter en 2017, James Foley expliquait qu’il était heureux de ne pas avoir été catalogué en tant que cinéaste, rapporte le New York Times. «Je pense en termes de ce qui me fascine et de ce qui m’intrigue et de ce que je trouve engageant pour l’année que vous passez à faire le film […] sans adhérer à aucune sorte de convention», expliquait-il.

«J’ai eu une carrière très fluide, faite de hauts et de bas, de gauches et de droites, et j’ai toujours réagi à ce qui m’intéressait sur le moment, constatait-il, avant d’analyser, plutôt lucide : J’ai toujours suivi mon instinct, pour le meilleur et pour le pire, parfois pour le pire.»