Une anecdote de votre premier festival de Cannes ?
Il y en a qu’il vaut mieux ne pas raconter, alors une acceptable serait celle-ci : le soir de la palme d’or d’Anatomie d’une chute, après le discours polémique de Justine Triet, certains politiques avaient réagi sur les réseaux sociaux et dans les médias. Parmi eux, [le député LFI] Eric Coquerel avait soutenu le discours, et s’était retrouvé invité à notre fête. Quand je passe devant lui, il me fait : «Ah ! Vous êtes un acteur, vous !» Je lui ai répondu : «Oui, et vous aussi en quelque sorte.» Il n’a pas apprécié du tout…
Une ou un cinéaste sur qui vous aimeriez bien tomber cette année ?
Michel Hazanavicius ! Même si je n’ai pas vu beaucoup de ses films, mais je suis impressionné par la diversité de ce qu’il est capable de faire, de The Artist à Oss 117 en passant par Tuez-les tous.
Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle ? Qui derrière la caméra ?
Un film réalisé par Jamel Debbouze, avec Isabelle Huppert. Ceci dit, j’espère qu’un tel biopic ne se fera jamais ; ou alors avec un scénario qui prend beaucoup de libertés !
Dernier film vu ?
La Haine de Mathieu Kassovitz. Une grande claque. J’aurais aimé dire que ça a mal vieilli.
La dernière fois que vous avez pleuré dans une salle ?
Je pense que c’était devant le Règne animal.
Qu’est-ce qui vous fait détourner les yeux de l’écran ?
Les autres spectateurs, quand je me rappelle que je ne suis pas tout seul, et c’est assez drôle de voir autant de gens regarder en même temps de la lumière qui bouge !
Quelle est votre technique pour avoir l’air détendu devant les flashs ?
Je crois que je n’ai malheureusement pas du tout l’air détendu devant les flashs… Mais pour faire un sourire qui ne fait pas trop «sourire de façade» je me force à rire deux secondes de tout ça.
C’est l’apocalypse now, on fait quoi ?
On vérifie que ce n’est pas une fake news en regardant dehors ce qu’il passe. Si c’est vraiment l’apocalypse, on rejoint d’autres personnes et on voit ce qu’on peut faire. Ceci dit, l’apocalypse, on y est peut-être déjà un peu…
Un film qui vous fait ressentir l’amour ouf ?
Ça peut paraître bizarre, mais je dirais Un conte de Noël ou Rois et Reine d’Arnaud Desplechin.
Si vous n’aviez pas fait ce métier, vous feriez quoi ?
Prof ! Ou journaliste, ou politique, ou scientifique… Tant que je ne m’ennuie pas.
Si on vous dit «la drogue c’est mal», vous répondez quoi ?
Mes parents vont lire cette interview, alors joker.
A quelle heure est votre couvre-feu cannois ?
Mon couvre-quoi ?