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Libération
Reportage

«Je veux soutenir les actrices qui ont le courage de parler» : aux portes des césars, le monde militant se mobilise

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Vendredi 23 février, la CGT spectacle et des associations féministes ont manifesté devant l’Olympia de Paris pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles dans le cinéma. En pleine tempête #MeToo, toutes les professions du secteur se sont mobilisées.
Devant les portes de l'Olympia où se tient la 49e cérémonie des césars, vendredi 23 février. (Stéphanie Lecocq/REUTERS)
publié le 23 février 2024 à 21h26

Des hommes en smoking-nœud papillon et des femmes en robe de soirée font la queue pour entrer à l’Olympia. C’est la soirée des césars. Mais sur le trottoir d’en face, des drapeaux rouges de la CGT, et une banderole : «Les violences, le silence… Ça suffit.» Comme en 2020 quand Roman Polanski était nommé dans plusieurs catégories pour J’accuse, la CGT-spectacle et des associations féministes ont décidé de se rassembler. Encore une fois, elles combattent ensemble les violences sexistes et sexuelles dans le milieu du cinéma, cette fois dans le sillage du mouvement #MeToo, relancé par Judith Godrèche le 6 février.

En portant plainte contre Jacques Doillon et Benoît Jacquot, la comédienne a jeté un pavé dans la mare de «la grande famille du cinéma», qui depuis, remet en question sa relation aux jeunes filles, souvent la proie de réalisateurs et autres pontes. «J’ai passé toute ma vie sur des plateaux, à subir des blagues sexistes, auxquelles il fallait que je participe en plus !» dit l’actrice Anna Mouglalis, dans un rire jaune. Comme Judith Godrèche et Isild Le Besco, la comédienne a récemment témoigné d’une agressio