«C’est toute l’essence de Miyazaki», juge Miyabi, qui s’est précipitée au cinéma, à Tokyo, ce vendredi 14 juillet, jour de sortie du douzième et nouveau long métrage d’animation d’Hayao Miyazaki, Et vous, comment vivrez-vous ? Elle l’a vu deux fois de suite et n’a pas encore élucidé toutes les énigmes que recèle ce récit de 124 minutes rythmé dès les premières images. «Miyazaki a dit à tellement d’occasions qu’il arrêtait sa carrière, surtout après Le vent se lève, en 2013, qu’on ne sait plus trop. Mais cette fois, avec un tel film, on sent vraiment que c’est le dernier, il y a mis tant de thèmes et messages personnels», estime Akiko. Si Le vent se lève avait été l’ultime œuvre du «dieu de l’animation», elle serait restée sur sa faim. Yu, lui, est si ému à la sortie du cinéma qu’il a du mal à dire plus que «magnifique, superbe, j’étais si impatient, cela va au-delà de mes attentes». Malgré la décision prise par le producteur Toshio Suzuki de ne faire aucune campagne marketing autour du film-événement (ni bande-annonce ni projection de presse, pas de publicité), les salles étaient quasiment complètes à Tokyo dès le matin et tout au long de la journée. Un public d’adultes de tout âge, pas d’enfants, les vacances d’été n’ayant pas encore commencé. «Il y a beaucou