Ce n’est encore qu’une rumeur mais le site TMZ l’assure, le comédien et producteur américain Tom Cruise sera l’un des guest de luxe de la cérémonie de clôture le 11 août. Il est question d’une cascade où la star doit descendre le Stade de France, à Saint-Denis, en rappel, arriver sur le terrain, récupérer le drapeau olympique, déclenchant alors un magnéto de séquences préfilmées où on le voit sauter sur une moto en direction d’un avion qui le transporte à Los Angeles, Cruise poursuivant sa course à moto vers le fameux panneau «Hollywood». Où, toujours impeccablement brushé et même pas essoufflé en dépit de ses 62 ans, il accrochera le drapeau au fronton légendaire de la ville. Passage de témoin somme toute logique, puisque nul ne peut plus ignorer que les prochains Jeux olympiques se dérouleront en 2028 à LA, ville qui les avait déjà accueillis en 1984, soit la période des tout débuts de carrière pour l’acteur, qui n’avait alors tourné que dans un rôle mineur pour Outsiders de Coppola et dans Risky Business. Top Gun, qui va le faire exploser à l’international, ne sortant qu’en 1986.

On attend avec impatience de voir si les esprits surchauffés qui voient du manque de respect partout et continuent de fulminer sur la Cène outragée de la cérémonie d’ouverture verront dans les acrobaties de Cruise matière à prendre feu. Membre éminent de l’Eglise de scientologie, une «religion formidable», comme il le déclarait encore à l’avant-première de Jack Reacher 2 en 2016, sollicité sur le sujet par surprise au détour d’un tapis rouge, Cruise veille désormais à une plus grande discrétion sur cette appartenance depuis plus de trente ans à la secte fondée par L. Ron Hubbard, qui lui a valu un creux de carrière et de nombreuses polémiques. Il a pris ses distances avec la puissante Eglise de scientologie de Los Angeles en s’installant à Londres et, désormais, Cruise communique essentiellement sur sa défense mordicus de la salle de cinéma contre l’empire des plateformes.

Il était classé troisième par Forbes au rang des stars les mieux payées de Hollywood en 2023, avec 45 millions de dollars (41 millions d’euros) de revenus sur l’année, le magazine le tenant pour l’un des derniers à négocier des contrats dits au «premier dollar brut» avec, en tant que comédien et producteur, un pourcentage sur les recettes au box-office et sur les ventes aux plateformes avant même que le studio ne prenne sa part. Sachant qu’il a réalisé un succès record à l’échelle de sa carrière en 2022 avec Top Gun : Maverick, qui a rapporté plus de 1,4 milliard de dollars.

Après Lady Gaga, Aya Nakamura et Céline Dion à l’ouverture, Cruise qui est à Paris depuis le début des Jeux – où on a pu le voir en compagnie de Steven Spielberg, Margot Robbie, Greta Gerwig et de son fidèle Christopher McQuarrie (réalisateur des derniers Mission : Impossible) – est évidemment une tête d’affiche capable de faire rayonner la cérémonie à échelle internationale. Même si on a vu que Philippe Katerine avait su surgir et s’imposer out of the blue, devenant instantanément une icône pop mondiale (transformé en mème et desserts à son effigie de Dionysos ventripotent en Chine notamment). Thomas Jolly, le metteur en scène et orchestrateur de l’ouverture, signe aussi le baisser de rideau final concentré dans l’enceinte du Stade de France, pour un spectacle de moins d’une heure intitulé Records. La délégation organisatrice des Jeux de Los Angeles doit d’ailleurs révéler les premiers éléments de leurs projets pour 2028. Des places restent accessibles sur la billetterie officielle à des tarifs prohibitifs, entre 600 et 1 600 euros.