Mardi 3 décembre, Joli Joli était projeté en avant-première à l’UGC des Halles en présence de l’équipe du film. Le micro circulait parmi ceux que Diastème qualifiait à juste titre de «belle brochette» (Clara Luciani, Laura Felpin, José Garcia, Grégoire Ludig…) et chacun y allait de son petit trait d’esprit dans la bande de comédiens majoritairement humoristes – en queue de file, Thomas VDB se lançait carrément dans un numéro de stand-up sur le thème «Je suis vraiment content d’être là» ressassé encore et encore et on gloussait bruyamment. On ne savait pas encore que ce serait la dernière fois.
Derrière le qualificatif 50 % mensonger de comédie musicale se cache un lent et pénible naufrage – près de deux heures, pourquoi ? – où une femme de ménage est amoureuse d’un écrivain raté qui lui-même est amoureux d’une starlette de cinéma dont est amoureux un producteur, avec tous les quiproquos qui s’ensuivent. A priori un bon pitch de vaudeville, mais qui réussit le tour de force, par ses choix esthétiques, de neutraliser toute possibilité d’humour, trop proprement costumé, littéral jusqu’à la nausée dans son folklore seventies, sans arrêt indécis quant au degré sur lequel se positionner : pas assez beau pour être sin