Adieu, «Spider-Man Universe» de Sony. Cette fois, c’est la bonne, on remballe. Il serait de toute façon difficile, après une trilogie laide et poussive (Venom) et deux one shots figurant parmi ce que Marvel a engendré de pire en presque vingt ans de présence à l’écran (Morbius, Madame Web), de justifier un prolongement des soins palliatifs sur la foi de ce Kraven the Hunter. Soit deux heures à la gloire d’un des adversaires emblématiques de Spider-Man, antagoniste d’une de ses meilleures aventures (la Mort du Chasseur, 1987) dont J.C. Chandor (A Most Violent Year) met ici en scène, et avec quelle surprise, les origines. C’est comme ça chez Marvel : on vous vend des «Jean-Max et sa voiture-tronçonneuse» et on passe une heure cinquante à vous expliquer qui il est, d’où il vient et pourquoi il est aussi méchant, après quoi vous aurez dix minutes où il sort enfin sa voiture-tronçonneuse et vous rentrez chez vous – en ayant absolument tout oublié de ce que vous avez vu, parce que c’est écrit et filmé comme un épisode de Julie L
Vite ma daube
«Kraven the Hunter», vain sur vain
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Kraven fronce subitement les sourcils, change de veste et, pensif, admire dans le miroir ses 492 muscles abdominaux. (Jay Maidment/Sony Pictures)
publié le 17 décembre 2024 à 23h42
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