Wes Anderson sera donc le premier cinéaste à avoir adapté Roald Dahl plus d’une fois, après Fantastic Mr. Fox en 2009, et d’une certaine manière déjà cinq fois, puisque ce ne sont pas moins de quatre films courts que Netflix lui a commandés et qui sortent, à raison d’un par jour, cette semaine : la Merveilleuse Histoire de Henry Sugar, le Cygne, Poison et le Preneur de rats. En attendant les projets plus ambitieux associés au rachat par la plateforme de tous les droits sur l’œuvre de l’auteur gallois en 2021, dont une série tirée de Charlie et la chocolaterie par Taika Waititi mais dont aucune nouvelle récente n’a confirmé le développement, c’est donc au dandy maniériste d’ouvrir le Dahl.
En fait d’adaptation, ces films courts (nous n’avons pu en voir que les deux premiers) relèvent plutôt d’un travail de lecture augmentée, le texte original étant lu face caméra par des acteurs devant un fond mobile à valeur strictement illustrative. Un dispositif familier du cinéaste, mais ici radicalisé à un degré dont il est difficile d’ignorer la part de grosse flemme : sortant tout juste d’Asteroid City et ayant déjà mis en marche son prochain long métrage avec