Une récompense pour «célébrer une star libre, une rebelle au cœur du système» : l’actrice américaine Kim Novak, entrée dans la légende du cinéma avec son rôle dans Sueurs froides (1958) d’Alfred Hitchcock, recevra le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière lors de la prochaine Mostra de Venise.
Si, à 92 ans, elle s’est aujourd’hui retirée dans l’Oregon pour se consacrer à la peinture et élever chevaux et lamas, Kim Novak reste l’éternelle blonde hitchcockienne. La jeune comédienne s’était immédiatement reconnue, à la lecture du scénario, dans Judy, grimée en la défunte Madeleine, personnage double, jeune femme remodelée, transformée en fantasme pour satisfaire un idéal. Mise en abyme du sort que réserve Hollywood à ses actrices, le film a ouvert la voie au leitmotiv de la filmographie de l’actrice : le trouble de l’identité et la perte de soi.
Hors caméras, le tournage est aussi l’occasion pour Kim Novak de