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Libération
Disparition

L’actrice Mylène Demongeot est morte

«Fantômas», «les Sorcières de Salem», «Camping»… La comédienne âgée de 87 ans est décédée des suites d’une longue maladie.
Mylène Demongeot dans «Cette nuit-là» de Maurice Cazeneuve (1958). (Soprofilms/Collection ChristopheL via AFP)
publié le 1er décembre 2022 à 16h42
(mis à jour le 1er décembre 2022 à 17h43)

Les plus jeunes la connaissent pour son rôle dans la franchise Camping, les plus âgés pour avoir interprété Abigail dans les Sorcières de Salem avec le légendaire Yves Montand. L’actrice Mylène Demongeot (née Marie-Hélène) est décédée ce jeudi, à 87 ans, des suites d’une longue maladie. «Je suis dévasté d’avoir à faire part de l’envolée au ciel ce jour de Mylène Demongeot, artiste si chérie et si jolie, actrice magnifique, amie adorée de plus de 40 ans, et militante très active de la défense des animaux. Repose en paix. Je t’aime pour toujours», a écrit l’écrivain Henry-Jean Servat, un proche de l’actrice, sur les réseaux sociaux pour annoncer la nouvelle.

Née en 1935 sur la Côte d’Azur, Mylène Demongeot a commencé sa carrière sur le grand écran au début des années 50. Avant d’enchaîner les rôles durant plusieurs décennies aux côtés de nombreuses légendes du cinéma populaire comme Louis de Funès, Gérard Depardieu, Jean-Paul Belmondo, Pierre Richard mais aussi Jean Marais ou Michel Piccoli. Pendant longtemps, la comédienne sera sans cesse comparée à une autre blonde célèbre : Brigitte Bardot, avec qui on lui prête une rivalité. «Je ne pouvais pas faire un pas sans qu’on me dise : «C’est la nouvelle Bardot.» Il n’y a rien de plus épouvantable pour quelqu’un. […] Je n’ai jamais cherché à la concurrencer, ça me faisait profondément suer», expliqua-t-elle alors à la télévision en 1974 histoire de couper court aux rumeurs.

«Mylène Demongeot était une actrice engagée, sensible, notamment, à la défense de la cause animale et environnementale», soulignent ses proches, ce jeudi, dans un communiqué annonçant son décès. Durant ses dernières années, l’interprète d’Hélène dans la saga Fantomas s’était surtout engagée pour le droit à mourir dans la dignité. «Mylène Demongeot, membre du Comité d’honneur de notre association, nous a quittés… Notre association perd une très grande militante du droit de mourir dans la dignité. Pensée émue à tous ses proches…» a d’ailleurs réagi l’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) dont elle était membre.

Loin des studios de cinéma ou des planches de théâtre, l’actrice s’était également laissée tenter par la politique. En 1992, elle figurait sur la liste Energie Sud menée par Bernard Tapie pour les régionales de 1992 en Paca.

Lire son portrait, par Alexandra Schwartzbrod (2008)

Sur les réseaux sociaux, de nombreux anonymes n’ont pas tardé à rendre hommage à l’actrice. Certains pleurant «un morceau d’enfance à jamais disparu», ou celle «qui a ébloui les années 50 et 60», tandis que d’autres se remémorent leur rencontre avec la Niçoise en bas des studios RTL où elle a officié quelques années dans l’émission Les Grosses Têtes. Mis à jour à 17 h 42 avec plus d’éléments