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Libération
Vu à Cannes

«L’Autre Laurens» ne réinvente pas la route

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Road trip entre un détective en bout de course et sa nièce, le polar de Claude Schmitz s’éparpille sans jamais trouver son ton.
Direction Perpignan, sa frontière espagnole, ses trafiquants de stups patibulaires et truculents et une intrigue qui s’entortille à n’en plus finir. (Wrong Men. Cheval deux trois)
publié le 4 octobre 2023 à 4h19

Après une série de courts et moyens métrages réussis et remarqués (Rien sauf l’été, Braquer Poitiers), et un étrange long né dans les circonstances du Covid, le Belge Claude Schmitz décide, avec ce film sélectionné à la Quinzaine des cinéastes, d’embrasser une ambition romanesque qui le fait partir dans tous les sens. Gabriel Laurens (Olivier Rabourdin, que l’on redécouvre en ce moment, dans un registre très différent de celui de l’Eté dernier de Breillat mais toujours très bon) est un détective privé qui commence à s’essouffler, entre constats d’adultère répétitifs et visites à l’Ehpad au chevet de sa mère mourante. Ça tombe bien, sa nièce Jade déboule pour l’embarquer dans une enquête autour de la mort de «l’autre Laurens», le frère, dans des conditions qu’elle estime suspectes. Le road trip de la première partie s’enclenche, direction Perpignan, sa frontière espag