Comme dans Septembre sans attendre de l’espagnol Jonás Trueba sorti plus tôt cette année, le Beau Rôle réfléchit sur l’art et le couple au moyen de la comédie de remariage. Le résultat est aussi charmant qu’on pouvait l’espérer, le film ayant le courage de ses idées farfelues, campées dans un romantisme en relief, presque «à la dure» plutôt que trop moelleux. C’est le premier long métrage de Victor Rodenbach, qui a longtemps officié comme scénariste, entre autres, pour Dix pour cent ou Platane d’Eric Judor.
Personne ne se forcera ici pour tomber amoureux des personnages cinq secondes après les avoir rencontrés à l’écran. Le film laisse la main au charisme indolent de William Lebghil, air un peu à l’ouest, sourire qui frise, et à l’excentricité au lance-flamme de Vimala Pons, experte en déraillement. Les deux nous font croire à la complicité du couple qui s’ai