Menu
Libération
Critique

«Le dossier Maldoror» de Fabrice Du Welz, froid polar

Article réservé aux abonnés
Le Belge échoue à trouver un point de vue avec cette fiction dérivée de l’affaire Dutroux, qui a secoué son pays dans les années 90.
Dans «le Dossier Maldoror», le gendarme Paul Chartier est incarné par un Anthony Bajon toujours aussi poupin. (Sofie Gheysens/The Jokers Films)
publié le 15 janvier 2025 à 6h15

Le prolifique réalisateur belge Fabrice Du Welz (son ode à Béatrice Dalle, la Passion selon Béatrice, est sortie en novembre) se penche avec le Dossier Maldoror sur un gros morceau dans un film effectivement «dossier» de plus de deux heures et demie : l’affaire Dutroux, du nom du pédocriminel en série dont l’arrestation en 1996 avait révélé nombre de dysfonctionnements judiciaires, et de potentielles compromissions de notables. Partant de l’affaire, le film s’en éloigne, change les noms et construit un personnage de gendarme bagarreur et dévoué à son job qui se laissera peu à peu happer par son enquête, jusqu’à la folie. Impossible de ne pas penser à Zodiac, le très bon film de Fincher que Du Welz cite d’ailleurs mais qui parait une référence bien trop pesante pour ce qui aurait pu être un bon polar serré mais embrasse trop et mal étreint.

Encombré

Retour donc aux années 90, dans un Charleroi maussade où Paul Chartier navigue entre de petites affaires sordides et son mariage prochain avec une Sicilienne qui lui promet un horizon de bonheur conjugal modeste mais réel. Chartier est incarné par un Anthony Bajon toujours aussi poupin et juste et le couple qu’il forme avec Alba Gaïa Be