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Anniversaire

Le festival CinéBanlieue porte les quartiers à l’écran depuis vingt ans

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Né à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) dans le sillage des révoltes de 2005, le festival perdure, malgré des coupes budgétaires, afin de permettre à la jeunesse de se raconter avec la caméra. Retour sur le tour de force de sa fondatrice, Aurélie Cardin.

A Paris, lors du festival CinéBanlieue, le 9 novembre 2024. (Susy Lagrange)
Publié aujourd'hui à 18h30

Dans les salles vétustes de l’université Sorbonne Paris Nord, à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), Aurélie Cardin passait l’année 2003 à visionner des centaines de films consacrés à la banlieue – de Deux ou trois choses que je sais d’elle (1967) de Jean-Luc Godard à Wesh wesh, qu’est-ce qui se passe ? (2001) de Rabah Ameur-Zaïmeche.

Pour son mémoire de recherche, l’étudiante passionnée de cinéma décortique ces illustrations des marges et périphéries. Mais au terme de cette étude, la jeune femme, alors âgée de 27 ans, originaire de Saint-Denis, songe tristement que «personne ne va voir tous ces films répertoriés», encore moins les publics dont ils traitent.

Porteur de talents reconnus

Pour remédier à cela, lui vient l’idée de créer un festival, CinéBanlieue, mettant en lumière le cinéma venant des quartiers populaires. Né en 2006, l’événement fête aujourd’hui ses 20 ans, et accueille chaque année des milliers de spectateurs autour d’une programmation