Menu
Libération
Le Libé des écrivain·es

Le Festival de Cannes dévoile ses huiles de Palme, par Abdellah Taïa

Article réservé aux abonnés
Le Libé des écrivain·esdossier
Dans une ambiance de nuit américaine, la liste des films sélectionnés pour le Festival, en mai, ont été égrainés ce jeudi 10 avril à Paris. Un couperet scindant les rêves retenus, écartés, suspendus ou brisés dans le saint des saints du cinéma.
Thierry Frémaux et Iris Knobloch, délégué général et présidente du Festival de Cannes, à Paris le 10 avril 2025. (Michel Euler/AP)
par Abdellah Taïa
publié le 10 avril 2025 à 21h04

A l’occasion du Festival du livre de Paris les 11, 12 et 13 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour cette 18e édition du Libé des écrivain·es. Retrouvez tous les articles ici.

C’est un beau matin à Paris. Le ciel est très bleu. Le soleil est éclatant. Aucun nuage à l’horizon. C’est rare. Devant le cinéma UGC Montparnasse, il y a déjà quelques journalistes qui attendent gentiment le début de la conférence de presse du Festival de Cannes 2025 [qui se tiendra du 13 au 24 mai, ndlr]. Le délégué général, Thierry Frémaux, et son équipe vont annoncer vers 11 heures les films sélectionnés en compétition officielle. Le moment est donc grave, solennel. «Les secrets de la CIA vont enfin être révélés», dit une journaliste derrière moi à sa collègue. Et elles éclatent de rire.

Tout d’un coup, on change d’ambiance. On passe très vite du jour à la nuit. La nuit américaine. La lumière est extrêmement tamisée dans la grande salle de cinéma où aura lieu la conférence. Tout est prêt. Les caméras, les photographes, les techniciens, les équipes de communication, les journalistes, français et internationaux. Sur l’immense écran, il y a une affiche so pink qui annonce l’événement. En attendant l’arrivée de Thierry Frémaux, ça bavarde tranquillement. Dans toutes les langues. Français, italien, arabe, anglais, japonais, coréen, etc. Je sens q