En 2020, Vanessa Springora faisait tout trembler avec le Consentement, récit de la relation destructrice vécue à 14 ans avec l’écrivain quinquagénaire Gabriel Matzneff. En même temps que l’ex star des milieux littéraires et pédophile revendiqué perdait son immunité, la question de la corruption des mineurs explosait dans le débat public. Les milieux artistiques et intellectuels entamaient leur introspection. Vanessa Springora devenait une figure, seule à pouvoir adouber de son autorité morale une adaptation au cinéma. Ce qu’elle fit : le Consentement, le film, la crédite comme collaboratrice du scénario (avec François Pirot, co-auteur notamment d’Elève libre de Joachim Lafosse il y a quinze ans, sur l’initiation sexuelle d’un lycéen par des adultes libertins). La cinéaste ayant décroché le job, Vanessa Filho, n’avait pas fait parler d’elle depuis l’accueil mitigé de son premier long métrage Gueule d’ange, en 2018, avec Marion Cotillard.
Transposition archi littérale
Si une longue lettre exposant ses motivations lui a valu l’accord de Vanessa Springora, la promotion du film aura surtout favorisé la