Avocate lausannoise, Avril (Lætitia Dosch) enchaîne les échecs, trop sensible pour refuser les causes perdues qui se présentent à son cabinet, mais pas assez assurée pour leur permettre de triompher. La pression va pourtant monter d’un cran lorsqu’elle qu’elle accepte, à l’occasion d’un procès retentissant, de défendre Cosmos, adorable toutou risquant l’euthanasie après avoir mordu plusieurs auteurs de caresses mal avisées. Au fil d’une comédie doucement absurde, Avril devra donc percer à jour le comportement du doux cerbère, mis au banc des accusés au même titre que n’importe quel suspect, et monter un dossier à même de le faire acquitter.
Le portrait
L’intrigue du premier long métrage de Lætitia Dosch fait alors office de mise en abyme de son travail d’actrice : d’abord hésitante et incapable de poser sa voix comme elle le voudrait, l’avocate devra s’entraîner pour enfin livrer – dans un gros plan édifiant lors du dénouement – une plaidoirie digne de ce nom. Le tribunal se réarrange ainsi en salle de spectacle, et le film en une série de petits seule-en-scène, avec le chien ou les seconds rôles en guise de public improvisé de ces petits numéros.
Mimiques discrètes
C’est précisément là qu’est l’os : le Procès du chien tombe rapidement dans le piège de l’enfilade de sketchs, emballés dans une mise en scène tout juste fonctionnelle. On imite le chien en plein tribunal, on tâte les parties de l’animal pour vérifier s’il est castré, on parodie les discours polémiques à la Donald Trump… Sous couvert d’un