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Libération
Critique

«Les Braises», de la fumée sans feu pour Virginie Efira et Arieh Worthalter

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Le cinéaste Thomas Kruithof met en scène un couple chamboulé par le mouvement des gilets jaunes. Un film audacieux, mais qui manque de parti pris.

«Les Braises» de Thomas Kruithof avec Virginie Efira, Arieh Worthalter. (wild bunch distribution)
Publié aujourd'hui à 17h09

Finalement tout est dans le titre les Braises. Ce qui reste quand le feu est passé, mais continue de brûler à bas bruit. Il suffirait d’un rien pour que ça reparte. Ça vaut autant pour la passion amoureuse que pour la contestation. Le problème d’un titre programmatique, c’est qu’il a forcément un coup d’avance sur son film.

Et donc c’est plié ? Pas encore, le cadavre bouge encore. Le cadavre ? L’amour, le couple fracassé sur l’autel de l’engagement politique (elle rejoint les gilets jaunes, lui pas), et le mouvement lui-même, l’embrasement populaire. Le film de Kruithof aussi. Il bouge encore ? Oui.

La combustion lente d’un couple

Saluons d’abord l’audace. Une fiction sur les gilets jaunes – pas tout à fait «sur», plutôt «avec», voire «à côté» – on ne sait pas toujours. Comment filmer, sept ans après, la révolte populaire la plus massive des dernières années ? Un mouvement hyper-médiatisé, documenté, qui a saturé les écrans, les réseaux, les médias d’une abondance d’images iconiques jusqu’au cliché, à commencer par le fameux gilet fluo, la violence s’étalant sur les JT, les