«C’est un message vraiment immonde.» la comédienne Charlotte Arnould a répondu dans une interview donnée à Elle lundi 2 octobre à la lettre ouverte de l’acteur Gérard Depardieu, publiée ce week-end, dans laquelle il réfutait toute accusation d’être un violeur ou un prédateur. «Il m’a souillée en 2018 et d’une certaine façon, il continue de le faire par les mots», a-t-elle déclaré, voyant dans la publication de Depardieu «une nouvelle stratégie» de communication de l’acteur, qui doit «se sentir acculé dans la perspective d’un procès».
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Le géant du cinéma français a été mis en examen le 16 décembre 2020 pour «viols» et «agressions sexuelles» après la plainte de la comédienne, qui avait dénoncé fin août 2018 deux viols au domicile parisien de la star. Charlotte Arnould avait obtenu à l’été 2020 que l’enquête, d’abord classée par le parquet de Paris en juin 2019, soit confiée à un juge d’instruction. Depuis, une dizaine d’autres femmes ont accusé dans la presse Gérard Depardieu de violences sexuelles. Les investigations se poursuivent.
«A aucun moment je n’ai été consentante»
Dans sa lettre ouverte publiée dans le journal Le Figaro, Gérard Depardieu assure être profondément «atteint» par les accusations. Lundi, son agent a également indiqué qu’il ne participerait à «aucun projet» dans le «contexte» des accusations de violences sexuelles. Dans un texte fleuve aux allures de poème, Gérard Depardieu s’en prend à Charlotte Arnould, sans la nommer. Il écrit qu’une «jeune femme est venue chez (lui) une première fois, le pas léger, montant de son plein gré dans ma chambre. Elle dit aujourd’hui y avoir été violée». «Il n’y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation», assure-t-il. «Elle voulait chanter avec moi les chansons de Barbara au Cirque d’Hiver. Je lui ai dit non. Elle a déposé plainte», affirme-t-il encore.
Pour Charlotte Arnould, l’acteur adopte «une stratégie pour inverser la culpabilité». «Il se place en tant que victime afin de susciter la compassion et de semer le doute», dénonce-t-elle. «Pour recontextualiser les faits, lorsque je me rends chez lui, j’ai 22 ans, je pèse 37 kilos car je souffre d’anorexie et c’est un ami de mon père», raconte Charlotte Arnould. «Au bout de 10 minutes», celui qui «pourrait être (son) grand-père» a mis «sa main dans (sa) culotte». «Barbara n’a rien à faire dans tout cela», insiste la comédienne, rappelant son «état de sidération» au moment des faits. «A aucun moment je n’ai été consentante.»