«Tout ce qui est vrai mérite le respect divin», déclare Marcel Pagnol dans une scène de cette biographie animée, qui s’ouvre précisément par un carton indiquant : «Une histoire vraie.» A se demander si Sylvain Chomet n’a pas pris cette maxime trop au pied de la lettre en confectionnant, autour du plus célèbre des cinéastes, dramaturges et romanciers provençaux, ce biopic bien classique qu’est Marcel et Monsieur Pagnol. Le film résume par son titre un programme sans surprise : retracer, de son enfance marseillaise à son retour compliqué au théâtre dans les années 1950, toute la vie de l’homme caché derrière les innombrables succès sur les planches ou sur grand écran. En somme, la feuille de route d’à peu près tous les biopics d’artistes, mêlant une juste dose d’émotions et quelques clins d’œil aux spectateurs avertis, qui se plairont à apercevoir la fabrication de leurs films préférés de Pagnol.
Rivé au pittoresque
Si les allers-retours entre la capitale et la garrigue, rythmés par les succès publics et les drames personnels, ne sont pas sans un certain charme pittoresque, rien ne vient gripper cette hagiographie sans heurts (le projet est adapté des propres écrits de Pagnol et parrainé par