Il fallait être pauvre et orpheline, dans un institut pour jeunes filles éduquées à la musique baroque (Vivaldi résonne à intervalles réguliers), dans la région aux paysages lacustres de Venise à la fin du XVIIIe siècle, pour caresser les idées révolutionnaires (françaises alors) de liberté, d’égalité et de fraternité – «sororité» viendra plus tard, après la désillusion que les hommes qui font les dictionnaires pussent teinter d’universalisme la langue seulement masculinisée. L’idée de ce conservatoire féminin est séduisante, d’autant que la comédie promet d’être musicale, effrontée, qu’une séquence d’ouverture en chœur de femmes livrées à leurs travaux domestiques rappelle la fantaisie pastorale des Taviani et l’audace instrumentale chez Jacques Demy.
L’illusion de Gloria ! dure un temps, la fiction est inégale, à la manière de ces films en costumes modernisés, ainsi Sissi et moi en 2023, revisites impures de figures classiques. Ç’en est même le sujet, l’insolence, derrière l’intention affichée de rendre hommage aux ta