Il y a cette impression, au début de Mars Express, alors que les événements et les informations se bousculent à une vitesse étourdissante, d’avancer dans le noir, de lutter pour mettre les choses dans l’ordre à mesure que le récit vous emporte, à coups de tueurs à gages embusqués, de conciliabules d’androïdes, de courses-poursuites au sommet d’immeubles, d’émeutes violentes et de personnages aux anatomies inexplicables. C’est ce qui fait l’attrait quasi-immédiat du film de Jérémie Périn (déjà à l’œuvre avec le carton de la série Lastman) et qui va lui permettre également de tenir la distance : un jeu habile avec la confusion, le mystère et les zones troubles, où l’essentiel est toujours, au final, clairement développé mais dans un cadre aux bords floutés. Qualité inhérente au film de science-fiction, de Metropolis à Matrix, mais trop souvent absente des productions contemporaines, désireuses de tout exposer, tout verrouiller, tout clarifier – un cas encore observé il y a quelques semaines avec The Creator de Gareth Edwards, spectacle étourdissant mais réduit in fine à un récit assez convenu et surtou
Science-fiction
«Mars Express», le futur à l’état pur
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Léa Drucker prête sa voix à Aline. (Gebeka films)
publié le 21 novembre 2023 à 18h14
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