Visage de gentil garçon et créateur de clips horrifiques remplis de monstro-sexes invraisemblables (le très beau Fantasy), grand fan de Brian de Palma, Paul Verhoeven ou Akira, le réalisateur Jérémie Périn présente Mars Express, un long métrage d’animation aux confins de la science-fiction et du film noir qui marquera au moins autant que son adaptation en série du manga Lastman. Si ce n’est plus, tant cette dystopie foisonnante en humour et détails inventifs anticipe les dingueries fomentées dans le cerveau des milliardaires de la tech.
Dans Mars Express, la planète Terre est ravagée par la surpopulation, le chômage des humains et les émeutes contre les robots qui les ont disqualifiés sur le marché du travail. Heureusement pour les riches, ils vivent ailleurs, à Noctis, une région de la planète Mars gouvernée par des gigasociétés privées. Le rêve d’Elon Musk est le point de départ ?
Oui, on a tiré le fil à partir de ce «paradis» libéral, extra-étatique, que lui et d’autres milliardaires de la tech appellent de leurs vœux. Leur rêve, c’est qu’aucune loi n’ait prise sur leurs utopies spatiales capitalistes, vampiriques et mortifères. Et c’est en effet ce qui a servi de modèle