Maxxxine, comme les deux premiers volets du diptyque devenu trilogie, X et Pearl, est un film sur le cinéma. Qui ambitionne une méditation sur son médium et la met en scène explicitement – laborieusement – par une démultiplication des séquences et des clichés dans son montage vif, voire impatient, jusqu’aux inénarrables split-screens à la Brian De Palma. De Palma étant le modèle flagrant, fond et forme, de ce thriller déroulé dans le Hollywood du début des années 80, à deux pâtés de maison et trois minutes du décor et de l’époque de Body Double. Ti West, qui cumule les casquettes de réalisateur, scénariste et monteur de son bébé – on comprend que le projet lui tienne à cœur, X et Pearl l’ayant fait passer du rang de crevard de l’underground horrifique à jeune loup de l’écurie indie chic A24 –, s’en donne à cœur joie dans la recréation d’images des cinémas de genre (horreur ou porno) de l’âge d’or de la VHS mais aussi dans leur assemblage délirant, endémique : c’est par-là que la ré
Critique
«Maxxxine», premiers trépas à Hollywood
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Mia Goth signe une superperformance. (Justin Lubin/Justin Lubin)
par Olivier Lamm
publié le 30 juillet 2024 à 18h03
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