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Critique

«Maxxxine», premiers trépas à Hollywood

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Dernier volet de la trilogie débutée avec «X», le film de Ti West raconte la reconversion en starlette de son héroïne, mais se perd dans l’excès de références et fétichisme cinéphiles.
Mia Goth signe une superperformance. (Justin Lubin/Justin Lubin)
publié le 30 juillet 2024 à 18h03

Maxxxine, comme les deux premiers volets du diptyque devenu trilogie, X et Pearl, est un film sur le cinéma. Qui ambitionne une méditation sur son médium et la met en scène explicitement – laborieusement – par une démultiplication des séquences et des clichés dans son montage vif, voire impatient, jusqu’aux inénarrables split-screens à la Brian De Palma. De Palma étant le modèle flagrant, fond et forme, de ce thriller déroulé dans le Hollywood du début des années 80, à deux pâtés de maison et trois minutes du décor et de l’époque de Body Double. Ti West, qui cumule les casquettes de réalisateur, scénariste et monteur de son bébé – on comprend que le projet lui tienne à cœur, X et Pearl l’ayant fait passer du rang de crevard de l’underground horrifique à jeune loup de l’écurie indie chic A24 –, s’en donne à cœur joie dans la recréation d’images des cinémas de genre (horreur ou porno) de l’âge d’or de la VHS mais aussi dans leur assemblage délirant, endémique : c’est par-là que la ré