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Thriller

«Mercato» de Tristan Séguéla rate la lucarne

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Sauvé par un Jamel Debbouze énergique et baratineur, le film qui suit un agent de footballeurs acculé par les dettes pèche par son scénario bancal.
Jouant de ses vieux tours, Jamel Debbouze assure un spectacle assez réjouissant. (Mika Cotellon/Pathé Films)
publié le 17 février 2025 à 18h43

Il y a vingt ans, Lord of War, film poseur et balourd d’Andrew Niccol balançait, très fier de lui, un générique montrant toutes les étapes de la fabrication d’une balle de mitrailleuse, jusqu’au moment où elle allait se loger dans le crâne d’un enfant soldat au Liberia. Dans son nouveau long métrage, Tristan Séguéla nous refait globalement la même chose, mais avec une langouste – des profondeurs de la Méditerranée à l’assiette d’un agent de footballeurs très en vue qui va s’étouffer avec. Agent lui aussi, mais plutôt catégorie scoumoune et petites combines (un joueur ingérable privé de match depuis un an, un autre casé au forceps dans un club chinois), Driss n’a pas la tête aux fruits de mer : il court désespérément après le transfert qui pourrait renflouer ses comptes et refaire son image désastreuse. L’objectif devient ultimatum quand un ancien comparse sorti de prison demande à récupérer sa part d’un deal juteux auquel il a participé quelques années plus tôt. Le mercato se termine dans huit jours. Driss va devoir tout faire pour «vendre» un joueur dans le temps imparti.

Lettres d’amour au ballon rond

Si Tristan Séguéla avait un modèle en tête pour Mercato ce n’était pas Lord of War mais clairement Uncut Gems des