Coup de théâtre à la Walt Disney Company. Dimanche soir, le conseil d’administration du géant américain de l’entertainment annonçait qu’il remerciait son PDG, Bob Chapek, après moins de trois ans de bons ou moins bons services.
Très sérieusement miné par des pertes conséquentes et une chute de 40 % de la valeur de son action depuis le début d’année, le puissant groupe rappelle aux commandes son patron emblématique, Bob Iger, chargé de ramener Disney sur le chemin de la croissance le temps d’un mandat de deux ans, mais aussi d’identifier un successeur à la hauteur du poste. Ce qui n’est pas une mince affaire.
11,11 milliards de dollars en un an
Sous sa présidence, entre 2005 et 2020, le magnat de 71 ans a associé son nom à une glorieuse stratégie expansionniste de l’empire Disney, dont les appétits d’ogre ont atteint de nouveaux sommets après l’ère Michael Eisner : acquisition de Pixar, Marvel, Lucasfilm, rachat des principaux actifs de 21st Century Fox… Il terminait son bilan avec une année record, où 10 films Disney amassaient 11,11 milliards de dollars – montant jamais atteint par un studio en une seule année d’exercice. Après avoir assuré le lancement de la plateforme Disney +, Bob Iger avait laissé sa place en février 2020, alors que nul n’anticipait la période de débâcle amenée par la pandémie.
Le court et tumultueux règne de son successeur Bob Chapek, sur fond de fermeture des cinémas et des parcs d’attractions Disney, mais aussi d’essor phénoménal du streaming, est loin de lui avoir attiré l’estime des inv