C’est une nouvelle polémique dont l’Académie des césars se serait bien passée, après avoir tenté de se réformer de fond en comble en faisant exploser en 2020 le long règne jugé opaque et obsolète du producteur Alain Terzian. Après le césar du meilleur réalisateur à Roman Polanski la même année, suscitant la fameuse sortie fulminante de la salle d’Adèle Haenel, l’Académie a volé en éclat, a refondu ses équipes, ses statuts et cherché la voie de la parité, d’une meilleure pratique de ses différentes commissions. Le comité «révélations» se retrouve en fâcheuse posture une nouvelle fois, lors même que son système de sélection et de parrainage avait été jugé peu transparent et soumis à de nombreuses pressions en 2020.
Manque de discernement
Qu’est-ce que cette liste des révélations ? Purement indicative, elle sélectionne et promeut des comédiens dans le périmètre des découvertes de l’année, et qui sont en bonne position pour figurer dans la liste des nommés aux césars du meilleur espoir masculin et féminin. Une récompense qui a valeur de pari sur l’avenir, et de bénédiction pour une carrière débutante. Le 16 novembre est rendue publique une première liste dans laquelle figurent 16 comédiens et 16 comédiennes. Trois membres