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Disparition

Mort de Jeannot Szwarc, cinéaste et téléaste touche-à-tout

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Après des débuts à la télé américaine, le Français a réalisé plusieurs gros projets outre-Atlantique comme les «Dents de la mer, 2e partie» avant de revenir au format sériel avec des épisodes de «Grey’s Anatomy» ou «Smallville». Il est mort le 15 janvier à 85 ans.
Jeannot Szwarc sur le tournage de «la Vengeance d'une blonde» en 1994. (David Koskas/Collection Christophel)
publié le 16 janvier 2025 à 16h43

Du requin des Dents de la mer, 2e partie (1978) aux chiens de Hercule et Sherlock (1996), avec Richard Anconina et Christophe Lambert (qui, non, ne doublent pas leur voix comme semble le suggérer l’affiche). Ce doublé animalier dit tout de l’éclectisme de Jeannot Szwarc, cinéaste et téléaste français, faiseur efficace qui aura fait une grande partie de sa carrière aux Etats-Unis. Il est mort le 15 janvier à l’âge de 85 ans.

Né à Paris en 1939 d’un père polonais (Szwarc se prononce Schwartz et ne rime donc pas avec «shark» ou requin en anglais), ce cinéphile fait Harvard et HEC (il y fonde un ciné-club) sous la pression paternelle avant de se consacrer à son vrai rêve de gosse, le cinéma. Mais avant, il enchaîne les épisodes de séries télé comme réalisateur aux Etats-Unis, de l’Homme de Fer à Kojak, en passant par Night Gallery (l’anthologie fantastique créée par Rod «la Quatrième Dimension» Serling). C’est Joe Alves, chef déco sur cette série et les Dents de la Mer de Spielberg, qui recommande la rapidité de Szwarc pour reprendre en plein tournage sa suite des mains du cinéaste John D. Hancock, au projet jugé trop sombre. Le succès commercial de ce sequel (le plus regardable de la franchise après le premier) le lance vers d’autres gros projets comme le thriller d’espionnage Enigma (1982, avec Martin Sheen et Brigitte Fossey) et Supergirl (1984), spin-off de Superman, mais leur échec le fera se retran