«Envoyez-moi l’acteur le plus décadent d’Angleterre» : c’est le seul critère spécifié par Federico Fellini au directeur de casting lorsqu’il se met en quête du premier rôle de «Toby Dammit», troisième sketch du film Histoires extraordinaires (1968) et adaptation d’Edgar Allan Poe où un acteur shakespearien débauché vient à Rome tourner un western «catholique». On envoie à Fellini, spontanément, Terence Stamp, yeux bleus abyssaux, voix autoritaire et tempête toujours sous le crâne. L’un des hommes les plus beaux des années 60 – tapez «Terence Stamp + années 60» sur Google et c’est un festival indécent de magnétisme, qu’il soit blond, brun ou moustachu, en solo ou posant avec sa compagne d’alors, la super mannequin Jean Shrimpton et, lorsque l’acteur se demandait en interview pourquoi ses rôles s’étaient subitement et inexplicablement taris à la fin de la décennie, peut-être admettait-il que les sixties s’étaient éteintes non pas avec la dissolution des Beatles mais avec la fin de sa bonne étoile. Marin peau douce en 1962 dans Billy Budd de Peter Ustinov, militaire fringant essay
Disparition
Mort de l’acteur Terence Stamp, magnétisme maximal
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Terence Stamp dans «Théorème» (1968) de Pier Paolo Pasolini. (Aetos Produzioni Cinematografich/Collection Christophel)
par Léo Soesanto
publié le 17 août 2025 à 18h40
(mis à jour le 18 août 2025 à 12h17)
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