
Disparition
Mort de Robert Redford, l’acteur qui murmurait à l’oreille de l’Amérique
«J’ai encore confiance en pas mal de gens, c’est ça le problème» : cette réplique dans la bouche de Robert Redford dans les Trois Jours du Condor dit tout sur l’interprète et son personnage – un type traqué par la CIA qui ne devrait justement faire confiance à personne. Mais c’était tout Redford, un antidote au cynisme d’alors et d’aujourd’hui, une star à la présence aussi solaire qu’un panneau photovoltaïque ou un panoramique sur un paysage de l’Utah. Il s’est éteint ce mardi 16 septembre, à 89 ans, a annoncé le New York Times.
Pour les boomers européens, c’est le beau gosse blond all-American qui fit chavirer les cœurs dans les années 1970 ; outre-Atlantique, c’est l’activiste écolo, le démocrate bon teint engagé et le parrain du film indépendant américain façon festival de Sundance ; pour les fans de la Classe américaine, détournement culte de films hollywoodiens, c’est «Steven» (prononcez «Stai-veune»), reporter chargé de la nécrologie de George Abitbol. Pour les millenials rivés à leur clavier, c’est le barbu souriant, l’air approbateur, du GIF du «nodding guy», redfordien en diable par son