Comme Léa Seydoux (absente du tapis rouge en soutien à la grève des scénaristes et acteurs outre-Atlantique), qui joue une femme obsédée par la survenue d’un événement tapi dans l’ombre dans la Bête de Bertrand Bonello (en compétition), le festivalier vénitien est à l’affût. Ce qu’il cherche, de 8 heures le matin à minuit le soir, c’est à l’apercevoir. Les yeux rougis, la gorge prise (trop de clim en salle Perla), le cœur battant, on cherche à le voir, on croit le distinguer, on se demande s’il existe encore : le bon, le super film, celui qui nous ravit du début à la fin, peut-être pas un chef-d’œuvre mais enfin, une œuvre qui redonne foi dans les images, la preuve qu’elles bougent bien 24 fois par seconde, que le grand écran y est encore pour quelque chose. Et, disons-le, la bête n’a pas été facile à dénicher ces jours-ci sur le Lido. Déblayons le terrain et commençons par le pire, présenté hors compétition en l’absence du principal intéressé : The Palace de Roman Polanski, sélectionné et défendu par Alberto Barbera, dénoncé par le collectif «Tapis rouge Colère noire» qui tapissait samedi soir les murs de Venise de slogans vénères tels que «Mostra 80 ans de retard» ou «Vergogna» («la honte»).
Hoquet numérique
Deux hypothèses se dégagent au sortir de cette infecte purge : soit le cinéa