«Une présentation collégiale et joyeuse en soutien à la création cinématographique, une mobilisation collective au service d’une cérémonie renouvelée qui mettra en valeur la diversité et la richesse du cinéma en France». Voilà ce que promettent les organisateurs de l’Académie des césars pour la 48e cérémonie, qui se tiendra à l’Olympia le 24 février prochain. Car cette année, ce n’est pas un, ni deux, mais bien neuf acteurs et actrices qui présenteront cette soirée de remise des prix. Une façon pour l’institution de relancer l’intérêt du public pour l’événement, en faisant souffler sur la Nuit des césars un vent de fraîcheur.
A la présentation, les nommés sont donc : Emmanuelle Devos, Léa Drucker, Eye Haïdara, Leïla Bekhti (la soirée est d’ailleurs présidée par son compagnon Tahar Rahim), Jérôme Commandeur, Jamel Debbouze, Alex Lutz, Raphaël Personnaz et Ahmed Sylla.
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Réputé périlleux, l’exercice l’est d’autant plus après les tempêtes essuyées par l’institution - affaire Polanski, audiences en berne, critiques sur l’entre-soi de la profession. Or, l’Académie s’est profondément renouvelée ces deux dernières années. D’abord ébranlée par l’explosion du système Tierzan en 2020, l’institution du cinéma français a revu l’intégralité de ses statuts et de ses équipes sous l’effet de la polémique déclenchée par le césar du meilleur réalisateur attribué à Roman Polanski. Et il y a quelques semaines, elle tentait de désamorcer une crise potentielle en décidant, dans la foulée de l’affaire Sofiane Bennacer - comédien révélé dans «Les Amandiers» et mis en examen pour viols - qu’aucune personne mise en cause «par la justice pour des faits de violence» ne serait «mise en lumière» lors de la cérémonie.
En 2022, c’est Antoine de Caunes qui - pour la dixième fois - avait endossé le rôle de maître de cérémonie, menant une soirée très consensuelle, où il s’agissait surtout d’éviter revendications politiques, discours féministes et happenings protestataires. La 47e cérémonie des césars - retransmise en clair sur Canal + - n’avait alors rassemblé que 1,3 million de téléspectateurs, un score encore plus faible que l’année précédente. Un échec que beaucoup avaient attribué à l’invasion russe en Ukraine, survenue deux jours plus tôt.