Tout le monde aime Bob Odenkirk. Comédien génial qui débuta comme auteur pour le Saturday Night Live et humoriste de shows télé, il demeure cette apparition à cravate jaune, ce qu’il y eut de meilleur, et de loin, de la série Breaking Bad. Si bon et si fécond que c’est à lui seul, l’avocat marron (vêtu de velours marron), que revint le spin-off, son personnage avec le slogan-titre – Better Call Saul – fila sa voie d’escroc alternatif capable de faire oublier la série matrice.
Gros flingue et petite tête
Cette logique, association d’idées et de malfaiteurs, est poussée à fond dans l’ultraviolent Nobody : Bob Odenkirk n’est en définitive jamais vraiment sorti de Breaking Bad. On dirait au contraire qu’il prend un malin plaisir à en dévaler toutes les pentes et les figures de la violence qu’il finit par physiquement endosser à lui tout seul. Il en serait devenu même le seul personnage subsistant, l’action hero : Nobody. L’ultraviolence, de la franchise Universal Soldier à la série des John Wick (qui partage avec ce film-ci le même scénariste – vous avez dit scénariste ?) constitue un genre à part, comme l’est le film d’action, ou de sabre, ou de fantôme, d’aucuns diront que Nobody est un pur film de vigilante, dont le