Au bout d’une décennie d’absence, nous ne sommes probablement plus qu’une petite poignée à guetter les apparitions de Lindsay Lohan. Et sans doute encore moins à croire à un possible «grand retour» de celle que l’on continue de tenir pour l’une des meilleures actrices américaines de sa génération, révélation Disney à 12 ans, teen star à 18, grillée à 20, finie avant ses 25 printemps. On encouragera vivement ceux qui n’ont pas la moindre idée de ce dont il est question à regarder les derniers plans de The Last Show, où Robert Altman est complètement aimanté à elle pendant qu’elle chante, le regard caméra grave et dément qu’elle décoche pendant une scène de partouze dans The Canyons de Paul Schrader, ses scènes avec Sharon Stone dans Bobby, ou n’importe quelle minute de Lolita malgré moi, le teen movie décalé qui fit d’elle une petite star en 2004.
Chevelure d’influenceuse
C’était le début du millénaire, les starlettes avaient alors coutume de se faire shooter par les paparazzis en minijupe et l’œil allumé aux abords du Château Marmont. C’était avant les réseaux sociaux, avant une mise en scène de soi plus régentée. Ses charmantes taches de rousseur s’évanouirent très vite dans les flashs des tabloïds, les scandales, les cures répétées et les travaux d’intérêt général… Peu à peu, on ne la vit plus à l’écran, sauf une téléréalité par-ci, une ouverture de club