Il fut assistant réalisateur du célèbre Yousry Nasrallah mais on ne sait pas grand-chose d’autre de l’Egyptien Omar el-Zohairy, révélation de la scène indé cairote, lorsqu’on le rencontre au bar du cinéma le Louxor à Paris. L’auteur de Plumes a la petite trentaine surdouée et un débit de paroles riche de ses admirations en tous domaines. Gradation de l’absurde à la noirceur, son premier film décrit un monde faisandé d’hommes et d’animaux, où un magicien transforme le père d’une famille pauvre en poule. Puisqu’on veut tout savoir de lui et de son métissage cinéphile tramé de mille choses, il nous répond : synthèse.
«Ma relation au cinéma est née avec les grands films égyptiens»
«Quand j’étais enfant, je regardais un vieux film égyptien par jour à la télé, j’ai même appris l’alphabet en déchiffrant les génériques. L’un des frères de ma grand-mère était un célèbre acteur, l’autre danseur de ballet, mon beau-père était le fils d’un acteur légendaire… J’étais un gosse solitaire, sans frères ni sœurs, mais la musique et le cinéma faisaient partie de la vie de tous les jours. A 8 ans, ma mère m’a emmené voir le Destin de Youssef Chahine, j’étais en larmes à la fin. On m’a même offert la bande originale en cassette.» C’est après avoir découvert les peintures préparatoires du cinéaste Shadi Abdessalam, à partir desquelles fut filmé son chef-d’œuvre la Momie,