Cannes et le cinéma consumés au grand dam des intégristes du glamour par les enragés de la contestation et du piquet de grève, ou Cannes politisé à nouveau, ravivé de couleurs vives, à la hauteur enfin de ce qui se passe et se fait entendre dans la société ? La question ne peut pas ne pas se poser au seuil de cette 77e édition du plus grand festival du cinéma du monde, tout comme tonne l’écho de ces moments clé où le feu de la contestation était en son cœur. Sa fondation en 1939, en tant qu’utopie cinéphile atlantiste venue contrer une Mostra aux mains des fascistes et des nazis ; puis sa suspension sous la pression des cinéastes eux-mêmes en soutien au mouvement étudiant et ouvrier de 1968 ; la palme anti-Bush, anti-impérialiste décernée à Michael Moore ; le soutien de longue date aux cinéastes iraniens harcelés par le régime des mollahs, leurs bobines transportées jusqu’à Cannes par valises diplomatiques ; ou encore, l’an dernier, le discours de Justine Triet, furiosa et remontée à bloc contre le mépris de la macronie face au mouvement historique contre la réforme des retraites et la mise en péril idéolo
Croisette
Ouverture du Festival de Cannes 2024 : marches ou grèves ?
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Electrisé par les rumeurs de révélations de scandales sexuels et la montée du mouvement social des précaires du milieu, le festival qui s’ouvre ce mardi s’annonce riche en revendications et soubresauts.
La préparation des marches du Festival de Cannes (Alpes-Maritimes), lundi. (Laura Stevens/Modds)
ParDidier Péron
Rédacteur en chef adjoint - Culture
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Sandra OnanaCheffe de service adjointe - Culture
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Olivier LammPublié le 13/05/2024 à 19h55
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