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Critique

«Pas de vagues» avec François Civil, ado empoisonné

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Le récit d’un prof accusé de harcèlement par une élève, inspiré par le vécu du réalisateur Teddy Lussi-Modeste, apparaît comme une vengeance simpliste.
Dans «Pas de vagues» de Teddy Lussi-Modeste, François Civil joue Julien, prof de français, pris dans l’engrenage d’une mise en accusation.
publié le 26 mars 2024 à 23h11

Diplômé de la Fémis, section scénario, Teddy Lussi-Modeste, issu d’une famille de Gitans de la région de Grenoble, a d’abord gagné sa vie comme prof de lettres, période durant laquelle il a été accusé de harcèlement par une de ses élèves dans un collège d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Pas de vagues, coécrit avec la scénariste et cinéaste Audrey Diwan (qu’on trouvait aussi l’an dernier à l’écriture de l’Amour et les Forêts de Valérie Donzelli) est donc la version fictionnalisée d’une histoire vécue de l’intérieur. François Civil joue Julien, prof de français, pris dans l’engrenage d’une mise en accusation, menacé de mort par le frère aîné tendance caillera d’une élève introvertie, Leslie, laquelle se sent trop regardée ou sollicitée en cours et dénonce son prof par une lettre au CPE avant de déposer plainte à la police. Tout le récit repose sur le principe d’une accusation injuste, montée en épingle par d’autres filles de la classe cherchant à se venger de mauvaises notes. La veulerie du directeur, le soutien des collègues et leurs doutes alimentent une spirale de disgrâce où le jeune prof, par ailleurs en couple avec un autre homme, perd pied.

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