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Rapport

Plan de soutien à la Culture : la Cour des comptes épingle un ministère peu impliqué dans les décisions

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S’intéressant aux 3 milliards d’euros de crédits exceptionnels versés à la culture entre 2017 et 2023, la Cour des comptes pointe des carences de pilotage du ministère de la Culture. De quoi nuancer la com avantageuse de rue de Valois.
L'ex-ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, à Saint-Nazaire en juillet 2023. (Estelle Ruiz/Hans Lucas. AFP)
publié le 21 mars 2024 à 19h34

Souvenez-vous : France 2030 ! Un ambitieux plan d’investissement de 54 milliards d’euros mis à feu par l’Elysée en octobre 2021 pour aborder les défis industriels de demain, sur fond de campagne de réélection d’Emmanuel Macron. Souvenez-vous encore, la Grande Fabrique de l’image ! Un appel à projets aux airs de course à l’armement dans la guerre des contenus numériques, doté de 350 millions d’euros pour booster l’appareil de production du cinéma et de l’audiovisuel français, investir dans une dizaine de studios ultra performants (du jeu vidéo à l’animation) et offrir l’hospitalité aux tournages de plateformes de streaming. Le tout en prenant soin de doper la formation aux métiers stratégiques. Il y a moins d’un an, en marge du festival de Cannes 2023, l’ancienne ministre de la Culture Rima Abdul-Malak s’entourait du cinéaste Cédric Jimenez (Bac Nord, Novembre) et du secrétaire général pour l’investissement Bruno Bonnell pour annoncer les 68 lauréats du dispositif. Lequel était froidement accueilli par plusieurs acteurs du cinéma indépendant, déplorant qu’un arsenal d’aides publiques se destine aux gros poissons du marché. Interrogeant, aussi, ce qu’une politique culturelle veut dire, et le sens qu’y attache la macronie en substituant peu à peu une logique de guiche