Dans chaque plan, la souffrance qu’endurent les Gazaouis se ressent, suinte des regards, des paroles et des ruines. Pourtant, en une heure quarante, le long métrage Pour l’honneur de Gaza d’Iyad Alasttal ne montre qu’une seule fois, de manière explicite, les bombardements israéliens sur l’enclave. Et c’est dans une salle feutrée de l’Institut du monde arabe à Paris, mardi 27 mai, lors d’une projection-débat, que le public confortablement installé reçoit de plein fouet ces cris de douleurs et de résilience, sans musique dramatique ni image choc.
«Ce film est un film de vie», tranche directement sur scène Jack Lang, président de l’institution culturelle, avant le début de la projection. A ses côtés, le réalisateur palestinien a le rictus timide de ceux qui n’ont rien à prouver. «Il n’y a aucun mot de haine, ni scène de violence. Mais derrière tous ces messages : une souffrance», prévient-il.
Tribune