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Jour 3

Procès de Gérard Depardieu : «Je ne suis pas que cet homme qui touche»

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Violences sexuellesdossier
Au troisième jour du procès, marqué par les différentes auditions de témoins, l’acteur accusé d’agressions sexuelles par deux femmes sur le tournage des «Volets verts» en 2021 a conclu les audiences tumultueuses par une forme d’aveu énigmatique.
Gérard Depardieu à l'ouverture de son procès, à Paris le 24 mars. (Denis Allard/Libération)
publié le 26 mars 2025 à 21h15

Bis repetita. Encore une audience mouvementée où l’on ne compte plus les altercations et invectives. («Lisez le PV, lance maître Assous à sa consœur Claude Vincent. — Je ne vous obéis pas, en fait. — Ça s’appelle le contradictoire. — Non, ça s’appelle le cirque. —Vous ne pouvez pas mentir à un témoin. — Mais vous êtes hystérique ! ») Au fur et à mesure de la journée, les tensions montent d’un cran. A 19h36 : «Allez faire votre cinéma devant les caméras.»

Encore une audience où Gérard Depardieu fait mine de ne plus très bien savoir ce qui relève de l’agression sexuelle de nos jours. La veille, à propos de ses gestes envers Amélie K., l’acteur a cette drôle de tournure de phrase : «Elle a parlé de “palper”. Je ne me suis pas vu faire ça.» De même, à propos des faits de harcèlements et d’agressions sexuelles envers E. qui l’accuse d’avoir à trois reprises touché ses fesses et ses seins sur le tournage des Volets verts et auditionnée mercredi matin, l’acteur déclare : «Je ne vais pas m’amuser à la martyriser, je ne me vois pas là-dedans. C’est une personne très gentille très sympathique, mais vraiment de ma propre volonté je ne lui ai pas touché les fesses, ça ne me vient pas à l’idée, j’ai déjà suffisamment de peine à aller d’un endroit à l’autre.» Curieusement, durant les