Quand un biopic nous convoque à regarder la vie d’une figure fameuse de l’histoire, il n’est pas bon signe de perdre de vue pourquoi, comme devant la Disparition de Josef Mengele. Que peut bien chercher à montrer Kirill Serebrennikov en fabriquant ces images du médecin nazi d’Auschwitz, l’homme des expériences inhumaines menées sur les prisonniers du camp ? Que sont censés nous apprendre les gazouillis amoureux au lit avec sa fiancée de jeunesse ? Ou cette insistance sur sa décrépitude de vieillard, dépoilé sous toutes les coutures, débitant ses litanies racistes la bave aux lèvres devant la télé ?
Que l’un des plus célèbres tortionnaires de l’histoire, à l’évidence, ait vécu dans un corps d’homme en même temps qu’il fut un monstre, pendant ses trente années de cavale en Argentine, au Paraguay, puis au Brési