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Libération
Biopic

Réalisé par Kirill Serebrennikov, «la Disparition de Josef Mengele» jette un sordide

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Le cinéaste russe aborde les années de cavale du médecin tortionnaire d’Auschwitz dans un biopic hyperléché, aussi repoussant qu’exhibitionniste.

Que peut bien chercher à montrer Kirill Serebrennikov en fabriquant ces images du médecin nazi d’Auschwitz ? (Andrejs Strokins)
ParSandra Onana
Cheffe de service adjointe - Culture
Publié le 22/10/2025 à 6h37

Quand un biopic nous convoque à regarder la vie d’une figure fameuse de l’histoire, il n’est pas bon signe de perdre de vue pourquoi, comme devant la Disparition de Josef Mengele. Que peut bien chercher à montrer Kirill Serebrennikov en fabriquant ces images du médecin nazi d’Auschwitz, l’homme des expériences inhumaines menées sur les prisonniers du camp ? Que sont censés nous apprendre les gazouillis amoureux au lit avec sa fiancée de jeunesse ? Ou cette insistance sur sa décrépitude de vieillard, dépoilé sous toutes les coutures, débitant ses litanies racistes la bave aux lèvres devant la télé ?

Que l’un des plus célèbres tortionnaires de l’histoire, à l’évidence, ait vécu dans un corps d’homme en même temps qu’il fut un monstre, pendant ses trente années de cavale en Argentine, au Paraguay, puis au Brési