Il existe certains films dans lesquels on aimerait pouvoir s’allonger, se lover sans crainte, tant ils semblent avoir taillé leurs images dans un textile fin de type lin. Les rideaux sont tirés et laissent passer juste ce qu’il faut de lumière, la peau des protagonistes n’a rien à envier à la lisseur d’une feuille blanche, les sentiments s’y déposent comme la rosée au matin, vivifiante et éphémère. Sebastian est de ceux-là, film-brume, courtois, son principal charme comme son accablant défaut : on y suit Max, joli homme éphèbe de 25 ans, journaliste aspirant écrivain installé à Londres qui possède une double vie, secrète, puisqu’il s’est inscrit sur un site d’escorting sous pseudo (Sebastian) et multiplie les aventures avec des hommes plus âgés que lui. De ses rencontres intimes et à la fois distantes, il en tire du plaisir, ressent parfois de la honte, gagne de l’argent, prête une oreille aux histoires de ses amants passagers, mais surtout, il en fait le sel de son écriture récolté dans la sueur de ceux avec qui il couche. Tout son entourage, maison d’édition y compris, multiplie les interrogations sur la provenance de ce souffle littéraire ardent en vue du premier grand roman, l’éditrice se montrant moins emballée lorsqu’une touche d’attachement romantique se fait plus nette et p
Drame
Réalisé par Mikko Mäkelä, «Sebastian» fait bon éphèbe
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Max (Ruaridh Mollica) multiplie les relations avec des hommes. (Optimale)
par Jérémy Piette
publié le 8 avril 2025 à 20h12
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