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Retrait de Canal + de la TNT : le cinéma sur ses gardes, Disney entre dans la ronde

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Canal et Vivendi à l'ère Bollorédossier
Le retrait de Canal + de la TNT ne devrait pas pénaliser les financements du cinéma, selon les organisations professionnelles. Mais il n’est pas anodin, dans un contexte de renégociation des accords avec le groupe, et alors que Disney affiche de nouvelles ambitions dans l’écosystème français.
Entre 2022 et 2024, Canal+ investissait 190 millions d’euros par an dans le secteur en échange du droit à diffuser des films six mois après leur sortie en salle. (Jakub Porzycki/NurPhoto. AFP)
publié le 6 décembre 2024 à 18h45

Rarement avare d’un effet d’annonce fracassant, Canal + annonçait jeudi soir le retrait de ses quatre chaînes payantes de la TNT d’ici à juin 2025. Il n’en fallait pas plus pour cauchemarder qu’on coupe les vivres au cinéma français, dont le groupe est le grand partenaire historique. Au Centre national du cinéma (CNC), «nous ne ferons pas de réaction à ce stade». Pas de panique, «en termes d’obligations de production de Canal + dans le cinéma, c’est un non-événement» tempère d’emblée Malik Chibane à la Société des réalisateurs de films (SRF). «C’était dans les tuyaux depuis très longtemps, le cinéma français a anticipé et n’est pas impacté en tant que tel. C’est surtout une décision symbolique pour le quarantième anniversaire de la quatrième chaîne.» La fébrilité reste pourtant palpable chez certaines organisations professionnelles, qui avouent «naviguer à vue» et attendre d’obtenir «le maximum d’informations pertinentes et vérifiées par l’Arcom» sur la question.

Concrètement : le service fourni par Canal + ne relèverait plus du décret TNT, mais s’inscrirait désormais dans le régime «Cabsat» (câble-satellite). Le niveau d’obligations resterait sensiblement le même, d’autant que le modèle et la stratégie éditoriale resteraient dédiés au cinéma. Les répercussions seraient autre