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Libération
Satire

«Rumours, nuit blanche au sommet» avec Cate Blanchett : farce de frappe

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Servi par un casting excellent, le savoureux film de Guy Maddin, Evan Johnson et Galen Johnson raille l’incompétence et le verbiage politique sans se départir d’un certain onirisme.
Les dirigeants du G7 se réunissent pour un sommet placé sous le signe du regret. (Kristof Galgoczi Nemeth/Potemkine)
publié le 6 mai 2025 à 16h14

C’est sûr, c’est un changement. L’image frontale, la qualité CNN, les personnages robotiques. Les premiers instants de Rumours, nuit blanche au sommet, cosigné par le Canadien Guy Maddin (Winnipeg mon amour) et ses comparses Evan Johnson (la Chambre interdite) et Galen Johnson, ont dû déboussoler les fans de son cinéma onirique et expressionniste, flux de conscience gorgé de cinéphilie et de plans tournés à la caméra recouverte de vaseline. Mais pour son premier «normie» (comprendre, film «normal») Guy Maddin a mis dans le mille, livrant une farce politique hilarante et tout de même empreinte des embardées rêveuses et brusques ruptures de tons qui ont fait sa patte. Les sept dirigeants du G7 se retrouvent en Allemagne pour tâcher de résoudre une crise grave et sans nom mais peinent à rédiger ne serait-ce qu’une «déclaration d’intention» et se gargarisent à tout moment de leur propre importance, en jetant des formules toutes faites type «management bilatéral» et «juridiction globale» avant d’être int