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Billet

Sam Berger, héroïne de «la Fièvre» et d’un camp républicain devenu minoritaire

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Prise en étau entre deux courants identitaires, l’héroïne de la série de Canal + tente de «refaire société» dans une France polarisée où le dialogue semble impossible. Un reflet des angoisses de nombreux citoyens.
L'héroïne de «la Fièvre» Sam Berger, interprétée par Nina Meurisse. (Thibault Grabherr)
publié le 16 avril 2024 à 19h53

En bien ou en mal, la série la Fièvre, dont Canal + a diffusé lundi 15 avril le 6e et dernier épisode, fait beaucoup parler d’elle. Elle aurait même convaincu, selon les Echos, le chef de l’Etat de s’exprimer plus souvent sur les JO, comme il l’a fait lundi, à 102 jours de la cérémonie d’ouverture, les communicants de l’Elysée insistant sur la nécessité de passer d’un «espace passionnel identitaire à un espace passionnel unitaire». En clair, de parler sport plutôt que de s’étriper sur la réforme de l’assurance chômage ou l’immigration.

La nouvelle livraison d’Eric Benzekri, le scénariste de Baron noir, est placée sous le signe de cette citation extraite du Monde d’hier, l’autobiographie de l’écrivain juif autrichien Stefan Zweig – qui s’est suicidé à Petrópolis au Brésil en février 1942 : «Peu à peu, il devint impossible d’échanger avec quiconque une parole raisonnable. Les plus pacifiques, les plus débonnaires étaient enivrés par les vapeurs de sang. Des amis que j’avais toujours connus comme des individualistes déterminés s’étaient transformés du jour au len