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Libération
Epouvante

«Sans un bruit : jour 1» de Michael Sarnoski, un ange passe

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Prequel de la série éponyme, le film d’épouvante sur les premières heures apocalyptiques d’un New York sous invasion extraterrestre vire en méditation sur la fin de vie.
Lupita Nyong’o et Djimon Hounsou dans «Sans un bruit : jour 1». (Gareth Gatrell/Gareth Gatrell)
publié le 26 juin 2024 à 8h00

«Pas maintenant.» Sam (Lupita Nyong’o) l’a écrit en noir sur blanc dans son carnet, elle n’est pas prête. Pas prête à mourir du cancer qui la ronge, quand bien même elle sait avoir largement dépassé la deadline que lui indiquaient ses médecins. Elle a beau la jouer sarcastique avec ceux qui l’accompagnent dans ses derniers jours, elle s’accroche à la vie, de toutes ses forces – avant d’y aller, elle a encore deux, trois traumas à purger. Aussi quand survient l’apocalypse sous la forme d’une invasion extraterrestre, son existence chavire très singulièrement. Oh, elle est terrifiée bien sûr, parce que les aliens qui débarquent sont terrifiants. Des vrais monstres, machines à tuer aveugles mais invincibles, leurs longues pattes surmontées de longues griffes, leur tête en fleur horrible enfermant une gueule abyssale surmontée de dents alignées comme un couperet. On les a déjà vus dans Sans un bruit, série B post-apo-horrifico-familial engendrée par le comédien John Krasinski dont on ne s’imaginait pas une seconde en la découvrant en 2018 qu’elle allait grossir en franchise et devenir le high-concept le plus copié des années 2010 (Bird Box, The Silence…).

Discuter sur papier calepin

Curieusement Sans un bruit : jour 1 s’intéresse pourtant peu à la bonne idée par laquelle tout a commencé – pour échapper aux monstres, il faut se taire et marcher sur des œufs. Déroulé dans